Baisse historique du taux de postes vacants dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches
Au dernier trimestre de 2022
Faits saillants
- Au quatrième trimestre de 2022, il y avait 23 865 postes vacants dans la région de la Capitale-
Nationale (CN) et 10 185 en Chaudière-Appalaches (CA). - En comparaison au même trimestre de 2021, il s’agit d’une baisse du nombre de postes
vacants de 13,7 % pour la CN et de 9,8 % en CA. C’est la première baisse enregistrée pour la
Capitale-Nationale pour un quatrième trimestre depuis que ces données sont disponibles
(2015). - Les deux régions enregistrent également une hausse importante du salaire horaire moyen, soit
7,1 % pour la CN (24,00 $/h) et 8,6 % pour la CA (22,70 $/h). En comparaison, le salaire était
à 24,00 $/h au Québec et à 24,90 $/h au Canada. - Le taux de postes vacants a aussi diminué dans les deux régions pour s’établir à 6,2 % pour la
CN et 4,9 % pour la CA. - Les travailleurs en « ventes et services », ceux des « métiers, transport et machinerie » et ceux
du « secteur de la santé » étaient parmi les plus recherchés au quatrième trimestre de 2022.
En graphiques
Commentaires
Ces nouvelles estimations de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada témoignent de la situation qui prédomine sur le marché du travail au quatrième trimestre de 2022.
Les données montrent que le nombre de postes vacants a baissé dans les régions de la CN et de la CA. Pour la CN, il s’agit de la première baisse enregistrée pour un quatrième trimestre depuis que ces données sont disponibles. En CA, il s’agit seulement de la deuxième fois qu’une baisse est enregistrée. La première étant au dernier trimestre de 2020 alors que le marché de la région vivait sous l’effet de la pandémie de la Covid-19.
La baisse du nombre de postes vacants pourrait s’expliquer en partie par la croissance du nombre d’emplois salarié qui a augmenté de 3,7 % dans la CN et de 7,7 % en CA. De plus, la demande totale de main-d’œuvre (employés salariés + nombre de postes vacants) est en hausse de 2,4 % dans la CN et de 6,7 % pour la CA, un signe que le marché du travail n’est pas en contraction. La baisse du nombre de postes vacants est donc dans ce cas de figure une bonne nouvelle puisque le marché du travail des deux régions poursuit son expansion puisque les emplois vacants commencent à trouver plus de preneurs.
Comme au quatrième trimestre de 2021, les catégories professionnelles de la « vente et services », du « secteur de la santé » et des « métiers, transport et machinerie » comptaient parmi les plus recherchées pour le dernier trimestre de 2022.
Capitale-Nationale (23 865 postes vacants) |
Chaudière-Appalaches (10 185 postes vacants) |
Personnel de soutien en service et autres personnels de services (2 310) |
Personnel de soutien en service et autre personnel de services (1 320) |
Personnel de soutien des services de santé (2 015) |
Personnel des métiers de l’électricité, de la construction et des industries (790) |
Représentants de vente (1 445) |
Manœuvres dans la transformation, la fabrication et les services d’utilité publique (650) |
Ces dernières données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires montrent le dynamisme du marché du travail dans la grande région de Québec. Le nombre de postes vacants a commencé à baisser dans les deux régions (CN et CA) alors que la demande totale de main-d’œuvre a continué à augmenter. Ce qui indique que le marché du travail de la région continue à inscrire plus de postes, mais également plus de travailleurs.
Abdoul Echraf Ouedraogo
Économiste
Québec International
Notes aux lecteurs
1. Le taux de postes vacants est le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c’est-à-dire l’ensemble des postes occupés et des postes vacants.
2. Les données de l’EPVS ne sont pas désaisonnalisées. Une certaine prudence est donc de mise dans l’interprétation des comparaisons d’un trimestre à l’autre, puisque celles-ci pourraient rendre compte de mouvements saisonniers.
3. La population cible de l’enquête comprend tous les emplacements commerciaux au Canada, à l’exclusion de ceux dont l’activité principale relève des secteurs des organismes religieux et des ménages privés. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont également exclues de l’enquête.
4. Pour en savoir plus sur les groupes intermédiaires de la Classification nationale des professions [CNP] présentés-ci dessus, veuillez consulter le site Web du Gouvernement du Canada.
5. Notez que les données par profession sont à titre indicatif et doivent être considérées avec prudence étant donné la taille de l’échantillon.